M’être intéressée de près au néolithique atlantique dans le cadre de mes études et me trouver en Irlande sans me rendre à Newgrange me semblait inconcevable.
L’accès en bus à Drogheda puis à Newgrange est particulièrement compliqué. J’ai donc, une fois encore, choisi de m’y rendre via une excursion à la journée que j’ai retenue dans la même agence que pour Glendalough et qui m’a coûté 34 euros. Avec le recul, je suis vraiment contente d’avoir opté pour cette solution car le tour m’a permis de voir des sites que j’avais repérés mais auxquels je ne pensais pouvoir accéder (le voyage en transports en commun à ses avantages mais ses inconvénients aussi).
L’excursion m’a permis de fouler le sol de la région dans laquelle se déroula la célèbre bataille de la Boyne (Victoire de Guillaume d’Orange –protestant- sur Jacques II –catholique-), me replongeant dans les méandres des luttes d’indépendance de l’Irlande et de ses conflits de confession avec l’Irlande du nord.
Howth:
Howth, ma première étape, n’est pas difficile d’accès depuis Dublin (en bus ou avec le DART pour une poignée d’euros). La route est superbe car elle longe la côte. Située à un peu plus d’une dizaine de kilomètres de Dublin, il ne faut pas hésiter à s’y rendre car tout près de la capitale on découvre un petit port paisible et coloré. Face au port, on aperçoit la petite île Ireland’s Eye et son petit fort. Mon seul regret (il en faut bien) est de n’avoir pu pousser la promenade dans les environs et de n’avoir pu explorer la côte jusqu’au phare de Baily. C’est dire si l’endroit m’a plu !
Newgrange :
Le Visitor’s Centor de Brú na Bóinne qui accueille le curieux abrite une exposition (reconstitutions à l’appui) qui fournit de précieuses informations sur le site et la période du néolithique, accessibles à tous.
L’envie de culture satisfaite, pour atteindre le tumulus, on emprunte un chemin qui longe des champs au vert chlorophylle moucheté de taches blanches laineuses (vertes prairies et moutons, l’Irlande, quoi !) et qui révèle l’isolement du site.
Lorsque l’on fait le tour du tumulus, on découvre les pétroglyphes circulaires (notamment, des imbrications de triskèles). La visite en soi apporte peu d’explications en sus de ce qui est dévoilé dans l’exposition du Visitor’s Centor, si ce n’est une recomposition, à l’aide d’une lampe de poche, effectuée par le guide, de l’illumination de la chambre funéraire par le soleil, qui a lieu (grâce au calculs physiques de ses ingénieux constructeurs) tous les solstices d’hiver.
Hill of Tara :
Site particulièrement isolé, la colline de Tara a vu bien des rois d’Irlande se réunir. Ceux qui ont lu le Lebor Gabála et se sont intéressés aux péripéties des Tuatha dé Danann seront ravis de fouler ces terres. On y découvre des tumulus, la pierre du Destin « Lia Fáil » et un arbre aux souhaits (seule une vue aérienne permettrait d’apprécier vraiment le site). Tout à côté, une petite balade sur le sentier qui passe à côté de Saint Patrick Church immerge le curieux dans une ambiance romantico-irlandaise, lui rappelant la confrontation qui eut lieu, selon la légende, entre St Patrick et Laoghaire. Dans l’axe de l’église, sur la colline d’en face (Hill of Skryne), les vestiges d’une autre église se révèlent à celui qui sait observer. Un endroit enchanteur…
……………………………………………….Coup de ♥………………………………………………..