Pour me rendre de Košice à Levoča, j’ai pris un bus pour Prešov puis un autre pour Levoča. Les paysages qui défilent à travers la vitre sont vraiment chouettes. Mention spéciale pour le Château de Spišské. N’étant pas restée suffisamment longtemps à Levoča, je ne suis pas allée le visiter car avec les contraintes qu’imposent les transports en commun, il faut y consacrer une journée. Mais, le bus s’y arrêtant, on peut prendre quelques photos. En plus, le chauffeur, adorable, m’a fait passer à l’avant et m’a montré les sites d’intérêt sur le trajet, tout en les commentant dans un mélange de slovaque et d’anglais.
Le centre historique est en hauteur, il faut donc grimper un peu depuis la gare routière.
C’est un véritable bijou qui accueille le visiteur. Levoča est certes petite mais absolument enchanteresse et surtout très calme. Et pour parfaire la carte postale, à chaque visite, le personnel des musées s’est montré très disponible pour informer et expliquer. Un accueil de grande qualité.
Au centre de Námestie Majstra Pavla (la place de Maître Paul), la Basilique Saint-Jacques (Bazilika sv. Jakuba) et l’ancien hôtel de ville forment un superbe ensemble.
Basilique Saint-Jacques :
L’entrée coûte 4 euros. J’en ai visité des églises, un peu partout dans le monde, mais j’avoue que celle-là m’a particulièrement marquée. De style gothique, elle abrite 11 autels (gothiques et Renaissance) dont un superbe maître-autel, du XVIème siècle, tout en bois, le plus haut du monde. Particulièrement ouvragé (sculptures polychromes et dorures), il laisse pantois. L’œil du visiteur s’attarde sur une superbe représentation de la Cène. De nombreux autres éléments sont à observer : un orgue Renaissance, une chaire de style baroque et des peintures. Bref, il faut prendre le temps et apprécier ce que l’on voit. Les photos sont interdites.
L’ancien hôtel de ville :
Un ticket combiné de 5 euros permet de visiter l’ancien hôtel de ville, la maison de « Maître Paul », le Monastère des Minorités et le Musée SNM.
Construit dans le gothique, on ne manquera pas de contempler les peintures qui ornent la façade. Le musée qu’il abrite permet de découvrir diverses salles meublées : une salle dédiée à l’histoire de la ville ; la salle du conclave dominée par un plafond à caisson et dont les murs sont ornés de portraits des Habsbourg ; une vaste salle d’armes toute blanche, aux voûtes multiples ; une petite salle dédiée à l’activité de berger et d’autres salles où sont exposés des objets liturgiques.
Tout à côté, on découvre la cage de la honte.
Monastère des Minorités :
De style baroque, on peut apprécier son cloître dont il reste quelques fresques. Lors de mon passage, il y avait une exposition sur les diverses visites des papes en Slovaquie. Au sous-sol, j’ai pu découvrir une exposition sur des sculptures en verre. J’ai regretté de n’avoir pu visiter l’église qui était fermée lors de mon séjour.
Musée SNM :
Lors de mon passage, c’est une exposition sur la chanteuse d’opéra Edita Gruberova qui était proposée au visiteur.
Maison de Maître Paul :
Il s’agit d’un musée dédié à Paul de Levoča, auteur du maître-autel de la basilique Saint-Jacques, installé dans la propre maison de l’artiste. On y découvre des reproductions de ses œuvres, sa biographie, sa façon de travailler et le matériel qu’il utilisait.
L’église luthérienne :
Aux antipodes stylistiques de ce que proposent les autres églises du village, l’église luthérienne brille par sa sobriété. Recouverte d’un vaste dôme, elle se caractérise par son style néo-byzantin. Une voûte figurant un ciel étoilé domine le chœur. Lors de ma visite, il y avait une exposition artistique. C’est ainsi que j’ai pu découvrir la peinture native de l’artiste serbe Jan Glozik.
Námestie Majstra Pavla, où se situe l’essentiel des monuments d’intérêt, est entourée d’édifices plus beaux les uns que les autres.
En s’en éloignant, on peut découvrir la Porte de Košice et les remparts. Tout à côté, on peut visiter l’Eglise du Saint Esprit. Si l’architecture extérieure se caractérise par la sobriété, l’intérieur offre toutes les caractéristiques du baroque de l’Europe centrale : couleurs, doré, volume, reliefs et peintures. Elle vaut le détour.