Je me suis rendue de Bratislava à Košice en train. Le billet m’a coûté 18,68 euros, je l’ai acheté 2 jours avant le départ. Départ à prévu à 11h27 (parti avec 15 minutes de retard) et arrivée prévue à 16h53 (arrivée réelle à 17h40). Comme partout, il faut prévoir de la marge selon les avaries techniques et compter, pour ce trajet, 6 heures, environ, voire un peu plus. Les paysages qui défilent à travers la vitre sont superbes, donc la longueur du trajet n’est vraiment pas gênante.
Dès le chemin qui mène de la gare au centre-ville (à pied), j’ai tout de suite senti que cette ville allait me plaire. L’architecture annonce la couleur.
Sue deux jours, je me suis contentée de visiter la ville car l’accès aux alentours est difficile sans véhicule et les sites d’intérêt ne sont pas desservis par les transports en communs. Peu importe, car Košice propose de nombreuses choses à voir. J’ajouterai que la chaleur, en été, est accablante. A un rythme tranquille, les journées se remplissent.
Attention, de nombreux musées/sites d’intérêt sont fermés le lundi.
La Cathédrale Sainte-Elisabeth :
L’entrée m’a coûté 5 euros. Si l’architecture extérieure, caractérisée par un toit de tuiles vernissées, des sculptures et un tympan richement décoré, est déjà admirable, l’intérieur n’est nullement décevant. Lumière, croisées d’ogives, voûte élevée, on est en plein gothique. La sobriété, doucement animée par les lignes et les sculptures changent du baroque quasi-omniprésent dans la région. On retrouve, bien sûr, des retables à volets. Celui du cœur est assez imposant. La visite inclut la montée d’un superbe escalier à vis et de la tour.
Tout autour, des parterres soignés équipés de bancs permettent d’admirer l’édifice ainsi que la chapelle Saint-Michel. Face à la cathédrale, on peut admirer la tour Saint-Urbain dont les arches abritent des pierres tombales.
Musée archéologique :
Situé au sud de la Námestie Slobody, on en devine à peine l’entrée. Il s’agit d’un musée en sous-sol qui permet de découvrir, entre autres, les fondations de la ville. Sous les chaleurs de l’été, c’est sans doute l’endroit le plus agréable de la ville, car le plus frais. L’entrée coûte 4 euros. On y contemple les soubassements des fortifications de la Košice primitive, en pierre, en bois. Très interactive, la visite nous transporte dans le passé grâce à des vidéos, des tableaux tactiles et des écrans. On est transporté vers les étapes successives qui ont transformé et façonné la ville.
Musée de la Slovaquie de l’est :
Il se situe au nord de Hlavná ulica. L’entrée coûte 8 euros. J’en ai visité des musées et, quelques-uns en Slovaquie, mais très franchement, le rapport prix / qualité de l’exposition frise l’arnaque. Le rez-de-chaussée propose une exposition d’affiches et de statues de l’époque soviétique. Le premier étage est dédié à l’art baroque : mobilier liturgique et peintures, principalement. Le second étage propose une exposition de pièces archéologiques, des collections de roches, de papillons, des objets du XIXe siècle, tout cela pêle-mêle et sans commentaire en anglais. La pièce adjacente est réservée aux expositions d’œuvres d’artistes de l’Europe de l’est et c’est, sans doute, la partie qui m’a le plus intéressée. J’y ai découvert l’univers folklorique, quotidien, quelque peu féerique et grivois de Paveml Hajko, un artiste serbe (huile sur bois et sur toile). Le sous-sol abrite le trésor de Košice où l’on peut admirer une vaste collection de pièces et une chaîne en or de plus de 2 mètres. A l’extérieur, on termine la visite en découvrant une chapelle traditionnelle en bois.
Musée Rodosto :
Situé dans le centre-ville, entre Hlavná ulica et le Parc Metský, l’entrée coûte également 8 euros mais la visite est, selon moi, plus intéressante que la précédente. C’est équipé d’un audio-guide que l’on découvre les lieux qui se divisent en deux édifices.
Tout d’abord, on explore la Maison du bourreau (ou Prison de Mikluš), « de la cave au grenier ». Dans les étages de cette demeure, dont la première pierre fut posée au XVème siècle, on découvre une exposition sur l’histoire de la ville tout en traversant des pièces équipées de mobilier traditionnel. Des salles de torture et un dédale de cachots en sous-sol sont également au programme de la visite.
La deuxième partie de la visite se réalise dans un ancien bastion où l’on nous propose, au rez-de-chaussée, une exposition de canons et d’armes tout en appréciant l’architecture circulaire de l’édifice. Dans les étages, on découvre la vie de Ferenc II Rakóczi, un noble hongrois qui devint prince de Transilvanie et qui fuit en Turquie. De son exil en Orient, le musée témoigne de façon impressionnante. En effet, le visiteur découvre, avec enchantement, une reconstitution de l’intérieur de sa résidence turque. Au dernier étage, une salle est dédiée aux artistes de l’Europe de l’est. Pour ma part, ce sont des toiles d’Alexander Dubovik, artiste ukrainien, que j’ai eu l’occasion de contempler.
Malgré les nombreuses façades bâchées et occultées par des échafaudages des palais qui bordent Hlavná ulica, lors de mon passage, le centre-ville demeure agréable à arpenter. Le visiteur saura se perdre dans la contemplation des détails des édifices gothiques, baroques et art nouveau. Les passages, souvent couverts, qui partent (vers l’est et vers l’ouest) de Hlavná ulica et de sa longue fontaine surmontée d’une sculpture en forme de dragon, permettent de découvrir ce qui se passe en-dehors du centre historique.