Enfin, l’Argentine ! Petite revanche sur l’immobilisme imposé par la pandémie de Covid. 2020, année de l’annulation de mon voyage. Enfin, l’Argentine, aussi pour satisfaire l’envie de découvrir la Patagonie du côté occidental. Charmée par la Patagonie chilienne, je n’avais qu’une envie : me laisser aller de nouveau à la contemplation de cette région enchanteresse.
A choisir entre les deux, j’ai préféré le Chili, notamment pour l’accueil que ses habitants réservent aux visiteurs. Les invitations spontanées au Chili n’ont pas eu lieu en Argentine et les discussions, intellectuellement intéressantes au Chili, ne se sont pas manifestées en Argentine. La conviction d’être européens par les nombreuses origines italiennes fait oublier aux Argentins où ils sont et le pays qu’ils ont construit, ce que les Chiliens, par opposition, assument pleinement. Toutefois, l’Argentine offre de merveilleux paysages que l’on ne retrouve pas chez son voisin.
La monnaie :
Sujet fondamental et j’avoue l’avoir négligé. Plusieurs taux de change du peso existent en Argentine. Les 2 qui concernent le touriste sont le peso « officiel », celui dont le cours est pratiqué par les banques et le « blue dollar ». In fine, il s’agit d’abandonner le peso en faveur du dollar et les récentes élections pourraient propulser cette intention.
Bref, pour le touriste :
Les prix affichés en blue dollar ou les encaissements réalisés en blue dollar sont bien plus intéressants que les encaissements en peso officiel.
Dans des hôtels de catégorie similaire, j’ai pu constater une sérieuse différence. Par exemple, pour 3 nuits, dans deux hôtels, enregistrées à 225 US$ via une centrale de réservation, j’ai réellement payé 216 euros pour le premier et 123,54 euros. C’est donc la surprise à chaque fois, au moment du paiement. Dans ce cas, la surprise est plutôt bonne.
En revanche, je me suis fait avoir en réservant un taxi depuis l’aéroport auprès de mon hôtel à Buenos Aires. J’ai payé 35 euros alors que la course en blue dollar ne dépassait pas, lors de mon séjour, les 12 euros.
Analyse de mon expérience : les Européens expatriés en Argentine et professionnels du tourisme l’ont bien compris. L’hôtel auprès duquel j’ai facturé 216 euros les 3 nuits a pour propriétaire un Italien et l’hôtel, auprès duquel j’ai réservé un taxi, a pour propriétaires des Français. Bref, si vous tenez à votre budget, informez-vous et orientez-vous vers des services locaux et régionaux.
Autre point : Retirez de l’argent à un DAB est une expérience. Il est rarement possible de retirer plus de 35 euros et la taxe bancaire, pour cette somme, en ce qui me concerne, a été de 4 euros à chaque fois.
Bilan de l’expérience :
-Réserver auprès des hôtels directement, même si cela est parfois plus complexe.
-Privilégier les établissements gérés par des Argentins (et, en plus, cela fait du bien au développement local).
-Partir avec beaucoup de liquide en euros pour changer, à prix raisonnable (blue dollar), dans une casa de cambio de confiance (et pas dans Calle Florida, de mano à mano, ça craint).
L’actualité étant changeante en Argentine, au moment où vous lirez ce post, le contenu sera peut-être obsolète.
Les transports :
Les distances étant telles, l’autobus, et plus encore, l’avion s’imposent. L’autobus demeure un moyen bon marché. La ponctualité est plus que relative, donc il faut se montrer patient (notamment sur les longues distances). L’avion, via la compagnie nationale, est un autre moyen de transport difficilement contournable. Là encore, il faut savoir prendre son mal en patience, car rares sont les vols qui partent à l’heure annoncée. Le climat, notamment dans le sud, lors de l’été austral, est un autre paramètre dont il faut tenir compte et qui relativise la ponctualité. Tenez-vous informés et engrangez un maximum d’informations parfois hors de celles que vous pouvez obtenir auprès des locaux (Par exemple : un décollage plus qu’incertain depuis Ushuaia vers Buenos Aires. L’hôtel ne pouvait rien pour moi, car aucun taxi ne fonctionnait. Heureusement j’avais pris le numéro de celui qui m’y avait amené, et c’est le seul qui a pu m’emmener à l’aéroport et qui m’a permis d’avoir mon vol).
Le pays est vaste et je n’en ai parcouru qu’une infime partie. J’ai privilégié la variété et les « extrêmes ».
Buenos Aires – Colonia del Sacramento (Uruguay) – Buenos Aires – Puerto Iguazú – Foz do Iguaçu (Brésil) – San Ignacio – Buenos Aires – Puerto Madryn – Trelew – El Calafate – El Chaltén – Ushuaia – Buenos Aires
La nourriture :
Pour 12-15 euros, on mange correctement en Argentine. De là à dire que l’on mange équilibré, c’est une autre histoire. Toutefois, certains restaurants proposent des salades. Les amateurs de viande sauront trouver, bien sûr, leur bonheur. Même moi qui y suis peu encline, j’ai apprécié.
Les classiques de la cuisine italienne, pâtes, pizzas et gnocchis sauront satisfaire les petits budgets. Les empanadas constituent de chouettes en-cas ou entrées. En bord de mer, si votre budget le permet, n’hésitez pas à consommer des fruits de mer. Concernant la centolla (araignée de mer), produit phare de la Terre de Feu, j’ai dû réfréner mes envies car elle est très chère (et plus chère qu’au Chili).