Irlande (10 jours), novembre 2013, by Aurore
Avoir étudié l’Irlande comme le modèle nationaliste celtique galicien m’a menée à idéaliser, à mon tour, la Verte Eirin via de nombreuses lectures. Les années passant, le temps faisant son œuvre, c’est avec une envie indéfinissable, à la fois intellectuelle et viscérale, la tête pleine de paysages d’un sérénissime vert bucolique et les tympans chahutés par une ballade qui disait « Musha ring dumma do dumma daa, Wack fol the daddy-ol, Wack fol the daddy-ol, There’s whisky in the jar…» que j’ai finalement cédé à l’inéluctable attraction de cette île chargée d’histoire et marquée d’une identité universellement reconnaissable.
Bref, si vous appréciez la pluie parce qu’elle teinte d’émeraude les paysages, si vous acceptez, avec respect ou résignation, la furie du vent qui démonte la mer parfois de façon apocalyptique et vous pousse à vous réfugier bien au chaud ; si le moindre caillou dressé au milieu de nulle-part évoque en vous une saga nationale ; si vous êtes fans des Dubliner et que le nom de Molly Malone ne vous est pas inconnu; si vous aimez la bière noire comme du pétrole servie à température ambiante et rassasiante comme une soupe, et si l’affabilité des inconnus vous enthousiasme, alors vous avez votre passeport pour l’Irlande. Les –r- roulés et l’accent gaélique résonneront comme une chanson, dans les premiers temps difficiles à comprendre, mais vous pousseront bien vite à l’échange et à la communication. Et si vous partez comme néophyte absolu, n’ayez crainte, la Verte Eirin saura vous attraper dans ses filets au point d’éveiller en vous une nostalgie difficilement curable.
Accueil et ambiance:
Si vous êtes sensible à la courtoisie et à la convivialité nul doute que vous tomberez sous le charme du peuple irlandais. En ce qui me concerne, m’entretenir le soir de mon arrivée (de nuit, sous une pluie battante) avec les responsables de l’A.J. où je suis descendue et entendre dire à chaque fin de phrase « lovely » (habitude toute irlandaise) m’a immédiatement mise à l’aise. Il ne m’en fallait pas plus pour me faire fondre et augurer un beau voyage.
Les Irlandais ont franchement le sens de l’accueil, de l’humour et de la communication. Vous serez surpris, en vous baladant, d’être salué par toutes les personnes que vous croiserez. Dans le bus ou le train, votre voisin, poussé par la curiosité, cherchera à s’entretenir avec vous. N’hésitez pas, même si vous êtes seul(e) et que votre présence vous semble à vous-même suspecte, à vous rendre au pub. On vous interpellera alors pour prendre votre commande en vous disant « Honey ? » (pratique anglaise également, mais tellement agréable) et en tant que femme seule vous très serez respectueusement traitée. On vous abordera gentiment et, lors de soirées-concerts folks, vous vous mêlerez aisément à l’assistance mélomane tout en donnant de la voix.
L’atmosphère varie forcément selon les endroits : les petites villes et les villages vous assureront le calme et la tranquillité que vous cherchez. Les villes comme Dublin et Cork qui subissent l’atmosphère touristique que génère leur succès vous sembleront moins authentiques et vous traiteront parfois comme un(e) touriste lambda. En outre, nombreux sont les jeunes touristes qui se rendent dans les villes principales pour y faire la fête. Donc, n’hésitez pas à visiter la campagne irlandaise.
Le budget :
En ce qui concerne les A.J., le tarif est à peu près le même que celui qui se pratique en Angleterre et en Écosse. Hors saison (novembre pour ma part), dans les petites villes vous pourrez trouver des chambres à 45 euros environ la nuit et les dortoirs, où que ce soit, proposent des lits à une vingtaine d’euros.
Pour se sustenter (ne déjeunant pas le midi il m’est difficile de vous parler des tarifs pratiqués), les restaurants et les pubs offrent, pour les dîneurs tardifs comme moi, des menus qui reviennent à 17-20 euros, boisson comprise. Et le repas est généralement copieux (produits et plats locaux). Sachez qu’entre 18h et 19h vous pouvez savourer les early birds soit l’Happy hour de la carte sans vous ruiner.
Un café vaut entre 2 et 3 euros et une pinte bière, entre 4 et 5 euros.
Dans les supermarchés, les tarifs diffèrent : généralement je fais mon plein de cosmétiques dans les îles britanniques car moins chers qu’en France, soit. Toutefois, sachez par exemple que les pommes ne sont pas vendues au kilo mais en barquettes de 4 et qu’elles valent près de 3 euros. L’exotisme n’est pas que culturel…
Horaires de fermeture :
Pour ne pas se laisser surprendre lorsque l’on arrive tard dans la soirée en terre irlandaise : Les boutiques et les grandes surfaces de centre-ville ferment à 18h/19h. Certains mini-markets de grandes enseignes ferment vers minuit.
Le dimanche matin chômé est respecté (hormis sur les marchés et dans quelques pubs, il n’y a nulle âme qui vive). Certaines boutiques (grandes enseignes) et centre-commerciaux ouvrent sur les coups de 14h.
Les transports :
j’ai privilégié le bus. Des connexions sont possibles avec le train. Le site à consulter est le suivant : www.buseireann.ie et pour les trajets incluant bus et trains vous trouverez de précieuses informations sur ce site : http://getthere.ie/
Voici les villes que j’ai reliées :
Dublin (Gare routière Búsaras) – Kilkenny : 13,50 euros (en bus)
Kilkenny – Cahir: 6, 80 (en bus) Transfert à Clonmel (dans mon cas, bus n°55)
Cahir – Cashel: 5, 50 euros (le retour même prix ; en bus)
Cahir-Cork : 15 euros (en bus).
Cork-Kinsale (aller-retour) : 11,60 euros (en bus)
Cork-Galway: 19 euros (en bus)
Galway-Dublin: 15 euros (en bus)
De l’aéroport de Dublin à la CBS de Búsaras :
Si comme moi vous souhaitez rejoindre la gare routière Búsaras depuis l’aéroport, suivez panneaux indiquant les bus, descendez à droite (pas à gauche qui mène au centre-ville) et rejoignez le quai n°18. Le bus est le numéro 747. (A l’intérieur du bus une vidéo et un commentaire vous annoncent tous les arrêts). Comptez une ½ heure de trajet (le ticket coûte 6 euros).