Galway:
Qui n’a pas poussé, un jour, les portes d’un pub appelé « Le/The Galway » (et ils sont nombreux dans le monde) en quête d’atmosphère irlandaise, loin des vertes prairies d’Eirin ? De cette expérience, Galway m’a toujours renvoyé l’écho de l’authenticité irlandaise, a toujours été comme une bannière de ce pays tant convoité. Anticiper, voire idéaliser les choses, c’est prendre le risque d’être déçu(e) à l’heure de la vérification. Eh bien, nulle déception en ce qui me concerne, bien au contraire ! Des 3 grandes villes que j’ai visitées, c’est indéniablement celle qui m’a le plus séduite. Et, cerise sur le gâteau, les habitants sont extrêmement accueillants! Que demander de plus ?!
Le trajet en bus qui relie Cork et Galway dure 4h20 et le ticket coûte 19 euros.
Mon premier contact avec Galway se fit sur Eyre Square, autrement appelé Kennedy Park. Il s’agit de la Grand-Place du centre-ville qui constitue un bon repère et un bon point de départ pour les visites mais qui présente aussi quelques curiosités d’intérêt : la sculpture en forme de voile qui en occupe le centre, une porte du XVIIe qui, la nuit venue, se pare de ses plus beaux atours et une vieille demeure reconvertie… mais en quoi ? En pub, bien sûr… !
La visite de Galway se fait au gré des pas qui prennent le contrôle sur vos déplacements (le centre-ville est piéton), guidés par ce que les yeux vous inspirent. Les rues exhibent des façades de boutiques (et notamment de bijouteries qui vendent le très célèbre Claddagh ring) aux couleurs chatoyantes contrastant avec les demeures en pierre.
On peut emprunter William street et rejoindre Shop Street où se situe le Lynch’s Castle, une superbe demeure du XVIe siècle (désormais occupée par une banque) dont on peut admirer les armoiries des propriétaires et les gargouilles. En face, on ne peut manquer la façade bleue d’un magasin dans un style assez inattendu. Saint Nicolas Church est particulièrement massive et son allure nous fait faire un bond dans le temps. Je ne l’ai pas visitée car le don exigé m’a semblé excessif. Je me suis contentée d’en photographier l’intérieur à travers la vitre. En continuant la promenade, on découvre The Hall of the Red Earl. Arrivée trop tard je n’ai pu malheureusement le visiter.
En s’approchant de la mer, on passe sous le Spanish Arch, ancienne porte de la ville. En face, on aperçoit le petit port de la ville. Et là, inexorablement attiré par un banc, on s’assoie et on se laisse choir dans une sorte d’inertie contemplative qui fait oublier tout le reste. Ceux qui connaissent la Bretagne ne pourront s’empêcher de déceler l’évidente fraternité des deux pays dans cette carte postale.
Mais, la balade doit continuer. En traversant la rivière sur William O’Brien Bridge et rejoindre Bridge Mill, ancien moulin qui abrite désormais des boutiques. En se dirigeant vers le nord, on découvre l’imposante St Nicolas Cathedral. Et en passant par Salmon Weir Bridge, on traverse un joli petit quartier, plutôt bucolique, qui permet de rejoindre le centre-ville.
……………………………………………..Gros Coup de ♥……………………………………………….
Les Falaises de Moher:
Profitant d’être à Galway, j’ai souhaité me rendre sur l’une des îles d’Aran (Inis Oírr) pour pouvoir admirer les paysages insulaires de la région. J’ai acheté un billet (incluant le trajet en bus aller-retour depuis Galway et la traversée aller-retour) pour 32 euros, dans une agence qui se situe sur Eyre Square. Malheureusement, à mi-chemin le bus est revenu sur Galway car, ce jour-là, la tempête Saint Jude traversait l’Irlande et les bateaux ne pouvaient sortir. Faisant contre mauvaise fortune bon cœur, je suis retournée à l’agence qui propose également des excursions aux Falaises de Moher au prix de 20 euros (Ils m’ont remboursé les 12 euros de différence sans aucun problème).
N.B. En automne et en hiver, se tenir au courant de la météo en cas de sortie en mer.
Me voilà donc partie pour les Cliffs of Moher. La route qui défile à travers la vitre du bus est particulièrement jolie. Villages battus par la mer (gardés par d’austères châteaux) et landes dénudées se succèdent montrant ainsi la rigueur de la vie côtière. Lorsque l’on arrive sur le site, après avoir passé le Visitor’s center, c’est un spectacle grandiose qui se déroule sous nos yeux. Les éléments se déchaînent (j’ai eu la chance de visiter le site lors d’une brève accalmie mais le vent de face empêchait d’avancer normalement), faisant rugir la mer qui vient frapper à grands coups de lames l’anse de calcaire et de schiste formée par les falaises abruptes. En partant sur la gauche, la promenade se réalise le long d’un petit chemin et parfois dans le champ occupé par des vaches, qui se trouve à côté. Sur la droite, elle permet de rejoindre la Tour O’Brien. Même par grand vent, et peut-être plus encore pour cette raison, la visite est superbe.
Le Visitor’s center propose, quant à lui, une exposition sur la formation géologique du site et sur son écosystème.
Entrée : 6 euros.
………………………………………………..Coup de ♥………………………………………………….